✱︎ Je vaux ce que je veux.

Les oracles ont parlé: je ne savais pas vraiment comment "finir 2024" dans ces colonnes, alors j'ai choisi d'opter plutôt pour "lancer 2025". Ceux qui me connaissent noteront que c'est un moyen de m'adonner encore à l'une de mes obsessions de l'année passée: toujours mettre de l'intention dans chacune de mes actions ! 😇

Une brève histoire de temps
3 min ⋅ 05/01/2025

_ Edito.

Je prends le clavier tandis que le soleil couchant, en face de mon bureau, vient de se glisser entre la mer de nuages qui couvre le ciel grenoblois depuis cet après-midi et les falaises du Vercors… la lumière est magnifique, se partageant entre des rayons dorés et de belles nuances de bleu marine dans les ombres. Il n’y a pas plus bel endroit pour écrire -pas à portée de Wifi en tout cas-. Mais je m’égare. Et je sais que l’époque veut que tout un chacun qui se “personnal brande” se lance des fleurs en disant à quel point il a été bon en 2024 et combien il sera meilleur en 2025. Je m’accorde de pouvoir y échapper ici : je ne vois pas l’intérêt.

Je retiens un enseignement de 2024 : j’ai aimé explorer loin de ma zone de confort (à chaque fois j’ai eu la trouille d’y aller et j’ai du me botter les fesses, mais je ne l’ai jamais regretté). Et je pose une intention pour 2025 : oser ! (affaire à suivre… je vous raconterai !)

_ Une photo.

Octobre 2023, lacs Robert, massif de BelledonneOctobre 2023, lacs Robert, massif de Belledonne

En cherchant la photo avec laquelle je souhaitais commencer cette nouvelle année, beaucoup d'images de 2024 me sont venues à l'esprit : le regard souriant d'un commando, un EC135 gendarmerie survolant le cimetière américain de Colleville pour les célébrations du D-Day, un sapeur-sauveteur des FORMISC au milieu d'un enchevêtrement de blocs, le profil apaisé d'un pionnier de la Légion. Chacune faisait sens, mais aucune n'avait en elle le calme et la forme d'absolu que je recherche dans cette période suspendue entre deux années.

Je suis donc allée piocher dans mes albums une photo nocturne réalisée auprès d'un lac d'altitude où j'ai l'habitude d'aller me reposer pour prendre le temps et me couper des réseaux. Selon ma motivation du moment, j'emporte ou non mon appareil et un pied photo... (les téléphones font des photos plutôt honnêtes à la lumière du jour mais par nuit noire, il faut un vrai boîtier pour un vrai résultat #protip)

Quoiqu'il en soit, avec ou sans boîtier, à chacun de ces bivouacs je me réveille au milieu de la nuit et je sors de mon abri, sans quitter mon duvet le plus souvent 🥶, pour regarder la surface du lac qui reflète le ciel et s'irise au gré du vent sous la garde imposante du Grand Sorbier. La nuit, aucune lumière humaine ne parvient au fond de ce cirque encaissé et le spectacle y est toujours aussi imprévisible que grandiose. 

_ Quelques mots.

Je les ai choisis pour mes voeux 2025, quelques mots issus du livre Mauvaises pensées et autres (1941). Les montagnards remarqueront que cette citation reste “dans le thème” puisqu’elle est inscrite sur l’une des croix de métal qui marquent le sommet de la pointe des Cerces (3097m) non loin de Valloire.


Les esprits valent selon ce qu'ils exigent. 
Je vaux ce que je veux.
Paul Valéry


Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour écrire ces temps-ci mais comme cela fait quelques années que je me plie à l’exercice je me suis malgré tout attelée à faire un bilan en quelques photos, chiffres et impressions de mon année 2024 sur LinkedIn … et vous pourriez apprendre des trucs !

_ Un reportage.

2022/07 Secours en montagne avec Dragon 74
Juillet 2022 / Chamonix-Mont-Blanc (74) / FRANCE

Impossible de penser à la montagne sans penser aussi à tous ceux qui veillent sur ceux qui la pratiquent. Je suis donc allée piocher parmi mes reportages consacrés au secours en montagne -il y en a !-) ce sujet réalisé à l’été 2022 en Savoie auprès des équipages du très moderne H145 de la Sécurité Civile. Nous avions eu la chance de pouvoir profiter d’une météo magnifique qui faisait claquer le jaune de la livrée de l’hélico et des gilets de travail du PGHM sur le bleu intense du ciel et des glaciers… Mais je n’oublie pas que le plus souvent, leurs sorties se font dans des conditions nettement moins clémentes !

Si vous préférez les hélicos bleus sur fond blanc (…et noir aussi) fin 2021, j’étais passée faire un sujet sur le Centre de Vol en Montagne de Briançon où les pilotes d’hélicoptère gendarmerie mettent un an à obtenir leur qualification “montagne” pour être en mesure de faire voler leur appareil dans tout le panel de conditions météo qu’ils peuvent rencontrer en altitude. ➡️ 2021/11 Centre de Vol en Montagne Gendarmerie 🚁

_ Un grand merci !

… à celles et ceux, de 3 à… plus de 77 ans, qui ont fait le déplacement pour venir visiter mon exposition Légionnaires à Paris à la maison des photographes ! J’avais rédigé un débrief à chaud que vous pouvez retrouver ici, mais pour rester simple : merci à ceux qui ont pris le temps d’échanger, de partager un verre et un bout de fromage… et merci pour vos retours enthousiastes !

_ Un aperçu.

Derrière les images ces derniers temps, il y avait : un message assumé, une photo entre filles loin des montagnes, un Tigrou au sommet, un footing dans les brumes hivernales, le sourire d’une stagiaire qui en a fini, du street-art et un lustre de conte de noël #CestDépoque !

✱ That’s all Folks !

J’espère que cette lettre vous aura plu / détendu / intéressé et peut-être même fait découvrir des trucs ! Si vous avez un avis sur son contenu, vous pouvez me faire part de vos critiques, remarques et autres conseils d'amélioration à cette adresse : sandra.chenugodefroy@gmail.com

D’ici sa prochaine édition, vous pouvez me suivre sur LinkedIn ou sur Instagram

Une brève histoire de temps

Une brève histoire de temps

Par Sandra Chenu Godefroy

_ Sandra Chenu Godefroy

Je suis photographe, passionnée, aventurière. 
Je suis spécialisée dans les domaines de la sécurité, l'armée, les secours, l'aéronautique; et je vous invite à me suivre au cœur de l’action, en immersion dans le sillage d'hommes et femmes engagés !

Mon métier de photographe est plutôt simple à définir : je raconte par l'image. Je consacre ma créativité, mon savoir-faire et mon expérience à (re)mettre l'humain au cœur du visuel et à l'immortaliser dans des photos qui font du sens, parfois dans des conditions extrêmes.

J’aime transmettre ces narrations au public, et c’est la raison pour laquelle je me risque à cette aventure de l’écriture et la tenue d’une newsletter ici. J’emploie évidemment aussi les autres canaux plus classiques que sont l’édition de beaux livres et les expositions photo (et, j’essaierai de vous en tenir informés dans cette lettre : se rencontrer en vrai et en 1.0 a du bon à l’heure du tout virtuel !)

Tout photographe qui essaye de représenter des êtres humains d’une manière authentique doit consacrer bien plus de cœur et d’âme dans sa préparation, qu’aucune photographie ne le laissera jamais transparaître.
– Margaret Bourke White

_ Solitaire mais pas isolée, je travaille toujours accompagnée de mon plus fidèle assistant : Tigrou

Lui même choisit assez souvent de faire appel à des assistantes, pour lui éviter des efforts trop intenses et lui permettre de se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : des selfies et des petites remarques amusantes ou amusées sur son univers de travail !