_ Edito.

Retrouvez-moi à compter de jeudi prochain 10h et jusqu’au samedi 30 novembre 19h à la maison des photographes (Paris 75010). Toutes les infos sont 🟢ICI🔴. Et comme ça avait bien plu lors de ma précédente exposition, j’organise encore une visite commentée spéciale jeunes le samedi 30 novembre à 15h30, Tigrou et moi accueillerons enfants et adolescents curieux pour leur présenter les photos et répondre à leurs questions !

Évidemment d’ici-là, je regrette que mes journées ne durent que 24 heures : il y a tellement de choses à faire ou à régler pour qu'une exposition en vaille la peine ! Mais je peux compter sur le soutien de toute la #TeamTigrou, et notamment de sa dernière assistante, Pauline, alors #CaVaBienSePasser !

J'ai donc décidé de vous écrire une lettre sous le signe du feu et des flammes: rien de tel qu'une bonne flambée quand dehors il fait froid ! Mettez votre casque de pompier, capelez votre ARI (appareil respiratoire isolant) et bonne lecture 😉

_ Une photo.

GELD BSPP, Fort de la Briche, juin 2021 [Ref:2421-06-3016]

Je suis un stage de formation initiale des sapeurs-pompiers du Groupe Exploration de Longue Durée (GELD) de la BSPP. Les stagiaires sont pour le moins malmenés par leur encadrement, eux-même pompiers ELD plus expérimentés, qui mettent à l'épreuve leur rusticité autant qu'ils leurs enseignent les techniques et matériels spécifiques ELD. Un grand classique du genre, le caisson, que l'on charge de palettes bois auquel on met le feu en un point et dont les volumes et les ouvrants permettent de déclencher les différents phénomènes thermiques rencontrés dans la lutte contre l'incendie, à fortiori en milieu clos (milieu d'intervention de prédilection des ELD, s’il fallait le préciser).

Le caisson fireflash du fort de la Briche est particulièrement bien maîtrisé par les instructeurs qui l'emploient, et n'hésitent pas à le monter fort en température pour accueillir les binômes de stagiaires déjà bien stressés : c’est une des épreuves qui peut les mettre en échec stage. Sans surprise, chacun des stagiaires ressort particulièrement marqué, pris en charge à sa sortie par une équipe de pompiers ELD de la caserne de Blanc-Mesnil non loin, là pour assurer leur sécurité. Leurs futurs camarades les aident à se découvrir pour faire descendre leur température corporelle, à se réhydrater. Ils les asseyent sous surveillance ensuite, histoire de voir apparaître les signes d'un éventuel coup de chaud et de pouvoir intervenir.

Les stagiaires sont tous passés. Un sourire de connivence se dessine entre les instructeurs de la maison du feu, et les pompiers ELD de “BLEME” venus assurer la sécurité de l'épreuve "puisqu'on a passé la tenue et qu'on est là, ce serait con d'être venus pour rien !". Tout le monde rigole, je sers très volontiers d'excuse : "et la photographe n'a pas fait de photo de roll-over". Ça n'est pas tout à fait vrai, la photographe a déjà eu l'occasion d'entendre le craquellement métallique du revêtement de son casque F1 en train de cloquer à cause du rayonnement de flammes au dessus de sa tête...

Je sais donc dans quoi je m'engage: outre le fait d'exposer mon corps à des températures et un rayonnement maximal, je vais l'infliger aussi à mon appareil photo, faiblement protégé par un caisson en liège et alu, je serai obligée de définir mes cadres photo au jugé à cause du masque incliné de l'ARI interdisant toute visée par l’œilleton, de travailler en mise au point et en exposition manuelle aussi, donc de garder encore un petit peu de capacité de calcul/réflexion ce qui n’est jamais aisé quand on est soi-même en train de cuire vapeur...

Mais si je suis assez bonne, je réussirai à avoir l'image que je veux, celle des visages de ces sapeurs pompiers en superposition sur le plafond de flammes au dessus de nous !
Juin 2021 / Saint-Denis (93) / FRANCE

_ Quelques mots.

Il y a quelque chose de vraiment spécial dans la relation qu'ont "les soldats du feu" avec le feu lui-même. Ennemi intime qu'il faut bien connaître pour mieux pouvoir combattre. Et à force de s'employer à l'étudier, à le deviner, à force de se confronter à lui, une sorte de lien se crée. N'est-ce pas la maîtrise du feu qui à donné à l'homme sa place dans le monde ? Je ne sais pas si c'est ce que de la Boétie avait en tête quand il a écrit ces lignes :

Car le feu qui me brûle est celui qui m’éclaire.
  - Étienne de La Boétie

Je n’ai moi-même pas eu beaucoup le temps d’écrire ces derniers temps, plutôt occupée par la préparation de mon exposition Légionnaires, et l’arrivée de la nouvelle assistante de Tigrou. Néanmoins, fidèle à mes habitudes, je me suis encore permis de râler sur LinkedIn, où plutôt d’expliquer pourquoi on me voit aussi bien comme une branleuse dilettante que comme une bosseuse obsessionnelle 🙄

_ Un reportage.

2022/12 Sélections déminage GID DGSCGC
Décembre 2022 / Pont-à-mousson (54) / FRANCE 

Le 6 décembre, il n’y a pas que les sapeurs-pompiers qui célèbrent la Sainte-Barbe, qui est aussi la patronne des artificiers et démineurs, et des soldats de l’arme Génie. L’occasion de repenser à ce reportage réalisé dans l’Est de la France, à l’école nationale du déminage pour les tests de sélection des candidats souhaitant rejoindre le corps des démineurs de la Sécurité Civile. J’y avais beaucoup apprécié les “ateliers” montés par les démineurs en poste pour juger, non des compétences de ceux qu’ils allaient recruter (ils seraient de toutes façons formés et allaient apprendre), mais de leurs qualités : mémoire visuelle, patience, sens de la débrouillardise, une certaine forme de rusticité aussi… (l’hiver à Pont-à-Mousson :🥶)

Si vous êtes plutôt de la team #ToutFeuToutFlamme et que vous voulez de l’info collector (c’est un peu l’idée de cette lettre mine de rien) saviez-vous que j’ai réalisé mes toutes premières photos de feu de forêt en 2010 lors d’un incendie d’origine criminelle qui a détruit 1000 hectares de pinèdes à Carry-le-Rouet ? Je terminais un reportage pompier dans le département voisin… à regarder avec bienveillance: j’étais “bébé photographe” #MaisJAssume ➡️ 2010/07 Incendie de l'étang de Berre (SDIS13) 🔥

_ Une exclu

Vous avez été quelques-uns à me le demander, aussi je profite de mon exposition Légionnaires pour vous proposer une collection capsule de 7 cartes d'art de format 15x21 cm, imprimées sur un beau épais. Au verso il y a des citations qui me plaisent : vous pourrez les envoyer à ceux que vous aimez et qu'elles inspireront, les garder pour vous ou les encadrer !
Vous connaissez déjà le principe d'une collection capsule, vous ne pouvez passer commande que pendant une durée limitée : jusqu'au lundi 2 décembre minuit ! Les pochettes seront envoyées dans l'ordre des commandes le mardi 3 décembre pour être assurées d'arriver dans vos foyers avant le rush des fêtes !

Enfin, puisque vous me faites l'amitié de me suivre sur cette lettre, je vous donne l'info avant de l'annoncer publiquement sur mes réseaux :
▶️ Si vous êtes l'un des 10 premiers à commander cette capsule de cartes, vous recevrez non pas 7 mais 8 cartes d'art, et je vous signerai et dédicacerai personnellement la huitième avant son envoi ! 

... si vous manquez d'idées pour vos cadeaux de noël !

7 cartes imprimées en France une édition limitée à 100 exemplaires numérotés 40 euros, frais de port inclus vers la France

_ Un aperçu.

Derrière les images ces derniers temps, il y avait : un Tigrou surveillant sa nouvelle assistante, de la mise sous cadre, une grenade à 7 flammes, une photo making-of envoyée par un légionnaire-photographe, un peu de lecture, une très chouette présentation de photos historiques… et une remise en question de scénographie en dernière minute #Évidemment 😏

✱ That’s all Folks !

J’espère que cette lettre vous aura plu / détendu / intéressé et peut-être même fait découvrir des trucs ! Si vous avez un avis sur son contenu, vous pouvez me faire part de vos critiques, remarques et autres conseils d'amélioration à cette adresse : sandra.chenugodefroy@gmail.com

D’ici sa prochaine édition, vous pouvez me suivre sur LinkedIn ou sur Instagram